La supervision 

Dans le domaine de la pratique professionnelle, on reconnaît aujourd'hui le principe d'une compétence double: un savoir   "disciplinaire" (spécifique à chaque métier) et  un savoir  "relationnel".  Comment transformer ces "savoirs" en "faire" en situation professionnelle? Sans compétence relationnelle, pas  d'efficacité du travail professionnel. Le travail réel ne se réduit jamais à une  prescription figée d'un "faire"  immuable. Dans la recherche de solutions face à l'imprévisible, chaque être humain est obligé de mobiliser quelque chose en soi pour faire face à la complexité du réel dans lequel s'inscrit le travail. Il mobilise des ressources variées pour aboutir à la réalisation du but à l'origine de son activité. Parfois, cette mobilisation est inefficace, inhibée par  des angoisses, des références culturelles limitantes, des attentes irréalistes, un cadre de travail rigide, inadapté.  L'adaptation de l'activité aux fluctuations naturelles du réel ne peut se faire. Sans possibilité d'ajuster l'action, la difficulté devient source de souffrance durable; face au sentiment d'impuissance, l'estime de soi alimenté par un sentiment d'efficacité personnelle ne peut se construire. 

Dans les professions de la relation humaine (soin, éducation, management),  la part faite à la compétence relationnelle est immense. Pendant très longtemps, cette compétence a été considéré comme "allant de soi". Or, développer la conscience de ce qui se joue dans une interaction humaine permet de mieux se situer, de mieux s'approprier le potentiel d'action le plus adapté à la situation.  Mieux comprendre permet de mieux maîtriser. Tout professionnel de la relation humaine devrait avoir accès à un espace de supervision afin d'améliorer la qualité de son travail et de prévenir l'épuisement professionnel. Les études sur la santé mentale au travail (par exemple  l'enquête Sumer menée en 2003) vont dans ce sens. 

La supervision peut se faire en individuel ou en groupe.

La relation à deux du dispositif individuel tend naturellement à mettre en travail les traces de notre attachement au père, à la mère, notre rapport à l'hiérarchie. La distinction entre supervision et psychothérapie s'efface parfois, car sur le théatre de la scène professionnelle se jouent certains scénarios très proches aux scénarios familiaux. Il s'agira bien souvent de savoir nettoyer le présent de la pollution d'un passé enclin à exercer son  emprise sur le présent. Mais parfois, la présence étayante d'un tiers neutre suffit à soutenir l'élaboration d'un "penser professionnel". 

Le groupe de supervision met en mouvement la gestion des enjeux du désir et du  pouvoir dans les groupes  humains. Il se construit dans un cadre précis (nombre de participants, horaires, periodicité). Une fois constitué, il est "fermé": sur un laps de temps donné. Les membres s'engagent à venir régulièrement. Aucun nouveau membre est accepté en cours d'année. Cela permet d'assurer la confidentialité du groupe et de créer une trame commune. Le "transfert", outil de changement dans les dispositifs du développement personnel, s'effectue non seulement sur le psychologue-animateur, mais aussi sur les stagiaires. Le groupe se constitue en matrice du changement. 

Pour la supervision individuelle, elle peut démarrer n'importe quand, sur simple appel téléphonique selon les places disponibles. Une séance dure 90 minutes. 

Les demandes pour un groupe de supervision se formulent tout au long de l'année via la rubrique "contact". En cas d'un nombre suffisant de demandes,  une rencontre est proposée au mois de septembre pour  évaluer la capacité des personnes à fonctionner ensemble selon le cadre proposé. La supervision proprement dite débute au mois d'octobre avec les personnes prêtes à s'engager ensemble pour une durée  de 10 séances de 3 heures suivant un calendrier à définir ensemble. 

Il est possible d'organiser une prise en charge via la formation continue par un organisme paritaire collecteur agréé par l’Etat (OPCA) comme par exemple  l'UNIFAF